Le chevreuil, maître de la discrétion
Ce matin, un visiteur peu ordinaire a croisé notre chemin au parc de l’Isle Briand : un chevreuil, probablement un mâle. Avec son allure élancée et ses grands yeux vifs, il fait partie des plus beaux représentants de la faune locale.
Portrait d’un élégant cervidé
Le chevreuil est un petit cervidé que l’on retrouve dans une grande partie de l’Europe. Il mesure généralement entre 95 et 135 cm de long et peut vivre plus d’une dizaine d’année. Le mâle, appelé brocard à partir de 1 an, porte des bois qui tombent chaque année en automne et repoussent au printemps. La femelle, la chevrette, n’en porte jamais.
En hiver, le chevreuil arbore une tache blanche bien visible à l’arrière, qui s’atténue avec la mue printanière. Les jeunes, appelés faons, naissent tachetés de blanc pour mieux se camoufler dans la végétation.
Un rythme calé sur les saisons
Au parc comme ailleurs, le chevreuil apprécie les milieux variés : lisières de bois, prairies et zones broussailleuses. Il se nourrit de plantes, feuilles, jeunes pousses, fleurs et fruits. Curieux mais prudent, il préfère évoluer seul ou en petits groupes familiaux.
La période de reproduction, appelée rut, se déroule surtout entre juin et août. Fait particulier : après la fécondation, l’embryon connaît un retard d’implantation et ne commence réellement à se développer qu’en hiver. Les naissances ont ainsi lieu au printemps, lorsque la nourriture est abondante !
Un visiteur à observer de loin
Voir un chevreuil dans le parc est toujours un moment privilégié. C’est un animal sensible au dérangement : un mouvement brusque ou une approche trop proche peut le faire fuir. Pour préserver sa tranquillité, il est important de l’observer à distance et de rester silencieux.
Les rencontres avec la faune sauvage rappellent que le parc de l’Isle Briand est un espace de vie partagé, où la nature et l’humain cohabitent. Le croiser, c’est un peu comme recevoir une carte postale vivante de la biodiversité qui nous entoure.
